Scarlett St Clair, Hadès et Perséphone T1 : A touch of darkness

📓 Scarlett St Clair
Hadès et Perséphone T1
A touch of darkness
Hugo Poche, Romantasy, 2023
re-eds Hugo roman, New romance, 2022

*

📓 4e de couverture: Perséphone n’est la déesse du printemps qu’en titre. Depuis qu’elle est toute petite, les fleurs se ratatinentà son contact. Après s’être installée à New Athens, elle espérait mener une vie discrète, dans la peau d’une journaliste mortelle. Tout change lorsqu’elle s’assied dans une boîte de nuit clandestine pour jouer une partie de cartes avec un étranger hypnotique et mystérieux. Hadès, le dieu des morts, a bâti un empire du jeu dans le monde des mortels et ses paris favoris sont réputés impossibles. Mais rien ne l’a jamais intriguéautant que la déesse qui lui offre une aubaine laquelle il ne peut résister. Après sa rencontre avec Hadès, Perséphone se retrouve liée par un contrat avec le Dieu des morts, et ses conditions sont impossibles : Perséphone doit créer la vie dans le monde souterrain ou perdre sa liberté àjamais. Le pari ne se limite cependant pas à exposer l’échec de Perséphone en tant que déesse. Alors qu’elle s’efforce de semer les graines de sa liberté, son amour pour le Dieu des ténèbres grandit – un amour à la fois envoutant et interdit.

📓 Avis : Ce fut une lecture pour le moins éclair (commencé un soir, terminé le lendemain soir avec une journée de boulot au milieu).
Samedi dernier je suis passée en librairie pour voir les nouveautés en rayon et oups je suis ressortie avec deux livres : celui-ci et Les ménades de Nicolas Texier. Bref ayant terminé Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski (un méga coup de cœur au passage. Il faut que vous le lisiez) et voulant lire, mais ayant besoin de quelque chose de léger car encore toute emprunte de ce monstre littéraire, je me suis dit « Hop pourquoi pas une petite romance qui a fait un peu coulé d’encre. Voyons ce que ça donne ». Et l’avantage c’est que la réédition en poche coûte moins cher et prend moins de place ! (Et oui les Imaginales – et donc le gros craquage – approchent). Bref, une petite romance pour passer un week-end cocooning et une lecture dont je n’attendais honnêtement pas grand chose.
D’emblée : A juste titre. D’emblée également : Mais j’ai passé un agréable moment qui a rempli ce pourquoi j’avais choisi le livre.


Avec ce roman, on touche à la ré-écriture mythologique et il faudra quand même un jour que quelqu’un se penche sérieusement sur pourquoi donc le mythe de Perséphone et Hadès attire autant. Surtout ces dernières années entre cette série et les bandes dessinées Lore Olympus on est pas mal cerné. Bref une ré-écriture uchro-magique puisque l’histoire se déroule dans un univers qui découle du nôtre mais qui a été complètement remanié quand les dieux sont – à un moment – descendus sur Terre. L’autrice ne donne pas trop de date, de précision. On sait qu’on est dans notre monde, mais que celui-ci a bien changé. Pourtant, les technologies et l’environnement urbain quotidien sont très contemporains, nous laissant penser que l’histoire se déroule de nos jours et non dans un futur. C’est un peu flou, mais ça ne dérange pas l’histoire et ne perturbe pas non plus le lecteur. Au contraire, dans ma tête je ne me suis, à aucun moment, posée de question et ce n’est bien qu’en rédigeant cet avis que ce constat me frappe. Mais encore une fois, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec Lore Olympus qui a quasiment le même setting.

L’histoire en elle-même est très simple et très commune. Je pourrais même dire qu’elle n’a rien d’original. Après tout on y suit une jeune femme toute innocente qui rencontre un homme puissant et riche, plus accompli. Ils vont tomber amoureux l’un de l’autre, mais se cacher derrière un tas de fausses excuses pour ne pas se l’avouer, et surtout ils vont s’empétrer dans des situations bien stupidement compliquées… Ça vous rappelle quelques choses non ? Et pourtant…. on continue de tourner les pages. Et avidement… Alors pourquoi ?

Les personnages ? Pas vraiment non plus. Ils sont tous assez caricaturaux.
Persephone est assez fade et j’avoue que son côté tout le temps effrayée par sa mère, route déesse qu’elle soit, est lassant. Certes, c’est grâce à sa mère que son identité de déesse est dissimulée aux yeux des mortels mais de 1 : ceux-ci sont au courant de l’existence des dieux et de 2 : il faudrait qu’elle se comporte en adulte et fasse ses choix, qu’elle décide de ce qui est plus important pour elle. Enfin un 3 vient de me sauter à l’esprit : elle ne veut pas quitter la protection de sa mère pour cacher sa divinité et bien elle n’a qu’à demander à Hadès. Après tout, plusieurs fois il lui demande ce qui ne va pas.. Enfin il y a une chose qui m’a choqué. Après la soirée à La rose et la drogue versée dans son verre et dans celui de Lexa, sa meilleure amie, elle s’inquiète de ce qui lui est arrivé, mais à aucun moment elle demande où se demande si son amie dont elle a été séparée est indemne… Ouch. Personnellement une amie comme ça je n’en veux pas.
Hadès, pour sa part, est trop cliché sur le côté « control »  au départ puis au contraire je le trouve rapidement trop mou quand Persephone commence à prendre de la place dans sa vie. Et puis bon le coup du grand tenebreux, dur, qui dirige son monde d’une main de fer mais qui révèle un cœur de guimauve est trop cliché.
Déméter… est une vision intéressante de la déesse. Ce côté hyper protectrice maniaque est intéressant mais va trop loin.
Menthée est également trop facile. Sa vendetta est digne d’une cours de collège et non d’une nymphe pluri-millenaire.
J’ai bien aimé la vision d’Hécate en revanche. Rafraîchissante et avec des petits points comme la belette ou la malédiction pour rappeler que c’est une déesse et pas n’importe laquelle.
Petit crush également sur Hermès, comme souvent dans les romans mythologiques… Peut-être parce que c’est l’enfant terrible de la mythologie, le sale gosse facétieux et marrant, le Puck.
Bref, pas les personnages non.

On ne peut pas non plus dire que c’est particulièrement bien écrit, ou fluide. Pas mal de formulations m’ont fait tiquer et j’ai trouvé plusieurs passages maladroits. Mais ce n’est pas non plus mal écrit.

Et pourtant… Je n’ai que difficilement lâché le roman pour dormir et aller bosser. Oui c’est facile, oui c’est cliché, non ce n’est pas original. Et pourtant je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé. Ce n’est pas un coup de cœur, mais j’ai passé un bon moment. Alors est-ce que parfois j’aime bien un peu de facilité ? Oui, assurément et je l’avoue sans honte.

Point positif, le tome 1 se suffit à lui-même.


PS: j’ai lu pas mal de choses sur le côté sulfureux du roman…. Euh alors non. Ce n’est pas parce qu’il y a deux trois scènes intimes explicites que pour autant c’est sulfureux.

PS 2: La couverture de Regina Wamba est superbe.

Au final, Ce n’est pas la lecture de l’année mais j’ai passé un bon moment qui a remplit son contrat : me vider la tête. C’est une bonne lecture tampon quand on veut sortir d’une lecture prenante et intense.

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📓 Et vous, l’avez-lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

A bientôt pour une nouvelle lecture
🪶
Baci, baci
LGM

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