Pascaline Nolot, Rouge

📓 Pascaline Nolot,
Rouge
ré-ed. Pocket, 2023


📓 4e de couverture

Accroché au versant du mont Gris et cerné par Bois Sombre se trouve Malombre, hameau battu par les vents et la complainte des loups. C’est là que survit Rouge, rejetée à cause d’une particularité physique. Rares sont ceux qui, comme le père François, éprouvent de la compassion à son égard. Car on raconte qu’il ne faut en aucun cas toucher la jeune fille sous peine de finir comme elle : marqué par le Mal. Lorsque survient son premier sang, les villageois sont soulagés de la voir partir, conformément au pacte maudit qui pèse sur eux. Comme tant d’autres jeunes filles de Malombre avant elle, celle que tous surnomment la Cramoisie doit s’engager dans les bois afin d’y rejoindre l’inquiétante Grand-Mère. Est-ce son salut ou bien un sort pire que la mort qui attend Rouge ? Nul ne s’en préoccupe et nul ne le sait, car aucune bannie n’est jamais re venue…

📓 Avis de lecture

Ce ne fut pas un coup de cœur mais tout de même une belle lecture que j’ai dévoré. J’ai adoré la plume l’autrice. Elle réussit à tenir le style des contes, qui n’est pas si simple et pas forcément fait pour être utilisé sur de la longueur, tout au long du roman avec une fluidité remarquable.

Les chapitres sont courts ce qui est parfait vous détestez vous arrêter au milieu mais que vous aimez lire un peu avant d’aller bosser. Pour autant, ils sont riches tant il se passe des choses dans Rouge.

Et ce qu’il s’y passe est glauque. Dégueulasse. Mais vous savez quoi ? Le monde est glauque et l’être humain dégueulasse. L’autrice ne nous prend pas par la main pour une balade dans les bois, avec de gentils louloups et fées-papillons. C’est plutôt ambiance « vas-y que je te pousse dans la fange que tu t’étouffes dans la merde boueuse ». Personnellement, j’ai adoré. Il n’y a pas un seul personnage qui soit « bien » (enfin si, mais – spoiler – elle ne fait pas long feu). Les hommes sont des violeurs, des lâches, des connards et les femmes ne valent pas mieux entre la folle cannibale, la lâche soit disant bien sous tout rapport et la petite peste basiquement méchante.

Et au milieu il y a Rouge. Qui s’en prend un paquet. Mais alors vraiment, vraiment un paquet. Au point que c’en est trop même. J’avoue qu’au bout d’un moment ça perd un peu son intérêt. Trop de drames tue le drame. Rouge pour qui on pleure, on tremble, on crie et Rouge qui n’est pas toute blanche ceci dit. J’ai beaucoup aimé ce qu’il se passe avec sa vengeance.

Il y a une violence non négligeable, mais l’autrice ne s’attardant pas dans les détails, ce qui permet à un public assez jeune de le lire sans finir traumatisé.

Bien sûr, je ne peux pas ne pas mentionner la manipulation des contes et légendes. Le Petit Chaperon Rouge oui, mais dans une certaine mesure seulement car il y a vraiment beaucoup de choses qui diffèrent du conte. Trop selon moi pour parler de réécriture. On trouve aussi des références à Blanche Neige, Hansel et Gretel, Baba Yaga etc. J’adore

En revanche, je n’ai pas accroché au twist de l’épilogue et je trouve qu’il dessert un peu le roman

Au final, ce fut quand une très bonne lecture dont j’ai plaisir à me souvenir et que je ne saurais que trop conseiller pour qui veut s’engager sur certains sentier pluvieux.

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📓 Et vous l’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensez ?

A bientôt pour une nouvelle lecture
🪶
Baci, baci
LGM