Mina M, Rêver double

📓 Mina M,
Rêver Double
Editions du Chat Noir,
Coll. Cheshire, 2021

📓 Quatrième de couverture

Les souvenirs sont-ils fiables ? Pourquoi nous a-t-il abandonnées ?
Très tôt, ces questions s’imposent à l’esprit d’Alcidie qui, pour se protéger d’une vérité qui l’effraie, se réfugie dans un ailleurs enchanteur.
À l’aube de ses quinze ans, ses perceptions singulières interférent avec son imagination et ses souvenirs, la perturbant, et les frontières entre la réalité et le rêve se dissipent peu à peu, conduisant ces mondes à s’entremêler. Progressivement, Alcidie perd les notions de temps et d’espace. Elle se noie dans son propre esprit.
Alors, guidée par d’étranges créatures, elle glisse au sein d’un univers insondable illuminé par un crépuscule éternel : Le Clair-obscur.
Y trouvera-t-elle du réconfort ? Un moyen de faire face à ses peurs ? Ou sombrera-t-elle plus profondément encore dans les limbes de son esprit rêveur ?

📓 Avis de lecture

Ce livre est extraordinaire. C’est tout bonnement un petit bijou qui vient enrober le cœur de douceur, de poésie et d’onirisme comme j’ai rarement la chance d’en lire.

Tout d’abord l’ouvrage est magnifique. Aussi bien la couverture, signée par l’autrice elle-même et dont je ne peux que louer le talent, que l’édition interne, participent à la plongée du lecteur « de l’autre côté du voile », en Nulle Part et Partout, mais surtout en Rêverie.

Une des premières choses que j’ai aimé est la grâce délicate du personnage d’Alcidie. Ses relations saines et apaisées avec sa famille font du bien. Pas que je n’aime pas lire les relations conflictuelles – au contraire – mais soyons honnête il est souvent le cas dans nos littératures aimées, que le héros ou l’héroïne se réfugie, tombe, s’évade dans le fantastique, la fantasy, cet ailleurs qui nous plait tant, pour fuir un quotidien toxique. Aussi, de lire une telle cohésion fait du bien.

Bien sûr le personnage de Neven aurait pu me faire tomber amoureuse s’il avait été un peu plus au cœur de l’histoire et j’ai fatalement adoré celui de Prunelle, l’enfant-fée. Mon cœur s’est littéralement brisé avec Adénosine et j’ai fondu sur Ailill et pour lequel j’avoue que j’aurais aimé plus.

L’univers réel et l’univers onirique sont superbes. J’ai aimé la paix et le calme qui se dégage de l’environnement quotidien d’Alcidie, le côté conte de sa chaumière envahit par la mérule. Et que dire de toutes ces histoires, ces fables que Mina M tisse ? L’univers qu’elle a créé est tellement riche. Son Nulle Part et Partout est fantasmagorique à souhait, entre la féerie paillette et le cauchemar gothique. La forêt de cheveux et les Noires-soeurs aux cheveux rasés me font encore frissonner et mes rétines sont toujours incrustées des milles et milles tableaux offerts.

Le style de Mina M a été un délice. J’ai mis du temps à lire car je voulais savourer et vraiment profiter de toute la poésie que l’autrice sème dans son ouvrage. En outre, je me suis amusée comme une folle avec les anagrammes. Et que dire de ces jeux de et avec les couleurs, tellement beaux.

Mon seul bémol, l’explication rationnelle, pourtant très émouvante, qui vient clôturer le récit et qui casse le fantastique en donnant au lecteur une réponse claire.

Au final, comme quasi toujours avec les éditions du Chat Noir c’est un coup de cœur, et même un coup de cœur dans les coups de cœur.

o 0 O ° ° o . . ° O o . 0 ° o o ..

📓 Et vous l’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensez ?

A bientôt pour une nouvelle lecture
🪶

Baci, baci
LGM

Cet article, publié dans Avis de lecture, est tagué , , , , , , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire